Lecture dessinée, par Jessie Magana et Julien Billaudeau

J’ai emmené Pink et Yellow à une lecture dessinée ce week-end.

Nous étions tous les trois curieux de savoir comment ça allait se passer, et surtout, comment le dessinateur allait-il pouvoir être assez rapide pour suivre le texte de la lectrice ?

Pendant une quarantaine de minutes, nous avons donc écouté et regardé des extraits de l’Atlas d’histoire, D’où vient la France ? par Jessie Magana et Julien Billaudeau.

Couverture de l'Atlas d'histoire, lien vers la librairie La Courte Echelle
Cliquez sur l’image pour avoir une petite présentation de l’ouvrage et éventuellement le commander dans l’une de mes librairies jeunesse préférée

Trois extraits de l’Atlas ont été choisis : un portant sur la peste au Moyen-Âge, un autre sur la Révolution et le dernier sur la seconde guerre mondiale.

La lectrice se tenait debout d’un côté de la scène et le dessinateur assis devant une table au-dessus de laquelle était suspendu un appareil photo. Au centre se trouvait un écran.

Chaque extrait a été introduit par une vidéo d’une carte qui se complétait au fur et à mesure de la lecture de l’auteure.

Puis l’illustrateur prenait ses feutres ou pinceaux noirs pour dessiner une scène. Il a aussi utilisé des formes pré-découpées dans des papiers colorés, ce qui lui permettait d’apporter de la couleur, mais aussi j’imagine, de gagner un temps précieux. Ce qui était magique, c’était de voir la scène se construire au fur et à mesure de la lecture.

Il y a eu trois grands dessins en tout (le spectacle a duré environ 45 minutes) et c’est là que nous avons été déçus : nous aurions voulu en voir beaucoup plus !

Nous avons tous les trois trouvé le spectacle longuet.

Pink s’est ennuyée et a trouvé que la lecture était monotone. Yellow n’a pas été emballé et a trouvé qu’il y avait trop de problèmes techniques (la lectrice qui se perd dans ses feuilles, les différents réglages de tout ce qui touche à la projection sur écran).

De mon côté, je salue la performance, mais le spectacle manquait cruellement de dynamisme.

Une chose intéressante a frappé les enfants tout de même : c’est la façon dont l’illustrateur dessinait. Il n’y avait aucun trait de construction. Ses dessins étaient tout de suite précis et clairs. Ils ont remarqué qu’il prenait son temps pour bien positionner sa main et qu’il était concentré pour dessiner tout doucement et réussir du premier coup. Il savait exactement ce qu’il devait dessiner et il a du beaucoup s’entraîner.

Au-delà de la lecture dessinée, l’Atlas en lui-même est très intéressant. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette œuvre jeunesse, vous pouvez visionner cette interview des auteure/illustrateur qui est très intéressante.

Pour finir, nous avons envie d’assister à d’autres lectures dessinées pour voir comment d’autres s’y prendraient, car c’est un sacré travail de construction et de synchronisation. Je me dis qu’avec un illustrateur comme Joann Sfar, on aurait des tonnes de dessins et les enfants seraient ravis. Je pense aussi que si le lecteur était un conteur, nous plongerions d’autant plus dans l’histoire avec un petit ou un grand « H ».

Qu’en pensez-vous ? Vous avez déjà assisté à des lectures dessinées ?

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