Visualiser pour courir plus longtemps

Je n’ai jamais réussi à courir très longtemps. Je n’aimais pas ça, je ne voyais pas l’intérêt.

Je me suis mise à la course à pied à cause de Blue. Il me disait que tout le monde pouvait le faire, il avait l’air d’adorer ça. Il m’envoyait des photos de la côte qui me faisaient rêver alors que j’étais parfois coincée derrière un bureau à participer à une réunion quelconque. C’était son truc : il courait, faisait un saut dans la Manche, puis reprenait son running. Inimaginable pour moi !

J’ai donc voulu lui faire plaisir et me suis achetée des baskets. Les premières sorties ont été très pénibles : souffle coupé, point de côté, impossible de suivre son rythme, même quand il ralentissait à mort. Et je ne parle pas de la distance ! 2-3 kilomètres avant que je me mette à marcher…

Alors je me suis dit qu’il fallait que je m’entraîne autrement. Un petit groupe de collègues s’est mis à courir sur le temps du midi. Des tout débutants, comme moi. Je les ai suivis. Avec peine. Mais j’ai persévéré, car je voulais pouvoir partager ce plaisir avec Blue. C’était vraiment dur, j’avais l’impression de ne pas avancer.

Et puis il y a eu le confinement. Yellow n’avait pas envie de courir, alors je me suis mise à tourner en rond dans le kilométrage autorisé. Seule, je pouvais réguler ma vitesse comme je le voulais. Il n’y avait personne pour me dire d’aller plus vite ou pour me distraire avec des discussions. J’ai commencé à mieux écouter mon corps et la petite voix dans ma tête qui m’encourageait ou me décourageait selon les moments.

Au fur et à mesure, j’ai commencé à allonger la distance. Pas grand chose, mais suffisamment pour en être contente : 5 kilomètres sans m’arrêter, c’était franchement pas mal, même si je n’allais qu’à 7 km/h, à peine plus rapide qu’un marcheur.

Il y a eu des hauts et des bas, des périodes où je me suis plus entraînée que d’autres. Blue s’est arrêté de courir et moi j’ai continué. J’avais un objectif : je voulais pouvoir courir 10 kilomètres sans m’arrêter. Quand j’habitais encore à Brocéliande, je m’étais concoctée un parcours d’environ 9 kilomètres à travers champs et forêts, un peu escarpé, dont j’arrivais à bout une fois de temps en temps. J’étais fière de moi, et mieux que ça : je prenais du plaisir à jouer avec le dénivelé, à voir les paysages changer au fil des saisons, à respirer et laisser aller un tas de raideurs dans mon corps et dans mon esprit.

Aujourd’hui, j’ai deux objectifs pour le printemps :

  • Le premier, j’en ai déjà parlé dans Mes objectifs pour 2023 : une année en action ! : je vais participer à ma première course.
  • Le second, c’est de partir de la maison, d’aller faire un saut dans la mer, et de revenir. Ça fait une boucle de 10 kilomètres environ et ça donnera peut-être envie à Blue de se remettre à courir avec moi 🙂

Je pense que dans la course à pied comme dans d’autres domaines, se fixer des objectifs, c’est une façon de progresser. Plus on visualise ce que l’on veut, et plus on a de chance de l’atteindre. Et si on y ajoute une touche de rêve, ça facilite les choses, alors…. rêvez bien et passez à l’action !

La plage sur laquelle je veux arriver !

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